Entomophonie - Mémoire

2020




 
Nous avons dissocié les sons humains et animaux en posant les sons humains comme supérieurs. Les sons humains pouvaient être travaillés, notés en partition, composés, rejoués. Les sons animaux étaient sauvages, impensables et intraduisibles.
Aujourd’hui nous avons les moyens de sauvegarder et de penser les sons animaux qui servent désormais de témoins, de sauvegarde d’évolutions, d’archéologie sonore. Le son est un des éléments les plus importants de la diffusion des informations sur la question du déclin des espèces. C’est un moyen de montrer une évolution dans le temps, de vulgariser des savoirs morcelés et de les rendre compréhensibles pour tous.

Mon mémoire pose la question du déclin des populations d'insectes, des causes de ce déclin. Il pose la question de notre vision anthropocentrée de la sauvegarde, notre tendance à sauvegarder ce qui nous est utile ou plaisant visuellement. Le son serait alors un moyen de dévier de ce tri subjectif et de proposer une relation plus neutre, atténuer le rapport de force.
Mon mémoire se construit grâce à des textes d’expériences rapportées par des exprorateurs, des récits d’autres époques pour conter des scènes de fêtes, des écoutes traditionnelles et des découvertes. On peut également y trouver des partitions écrites par un entomologiste qui décrivait autant les insectes par les mots que par le son.